Neuilly-sur-Seine, le 20 avril 2023 – Cushman & Wakefield France publie son bilan relatif au marché des commerces pour le 1er trimestre de l’année qui atteste d’un début d’année boosté par le dynamisme du marché de l’investissement.
Avec en toile de fond une inflation qui s’installe, le marché des commerces au 1er trimestre marque « la fin de l’abondance » et de l’enthousiasme du rebond post-Covid. Fréquentation et chiffres d’affaires ralentissent leur progression, en cause la baisse du pouvoir d’achat mais aussi le climat social tendu lié à la réforme des retraites, affectant sérieusement le moral des ménages et les performances de certains commerces.
Cette érosion de la confiance et « d’une certaine forme d’insouciance » du point de vue de la consommation n’a en revanche pas freiné le dynamisme de l’activité transactionnelle qui achève le trimestre avec un total de 1,3 milliard d’euros investis en commerce, un volume record sur la période pour la 2ème année consécutive.
L’évolution des indicateurs économiques annoncent une année 2023 plutôt morose caractérisée par une inflation persistante (5,7% en mars) et une croissance presque atone (+0,1% au T1 2023). Dans un tel contexte de quasi-stagflation, le marché des commerces s’aligne sur la tendance avec une hausse des ventes de +5% (PROCOS), en grande partie gonflée par la hausse des prix qui persiste notamment en alimentation (+15,9% en mars 2023), poste clé des dépenses des ménages, alors que les prix de l’énergie entament une décrue encore non perceptible par les consommateurs. Les incertitudes liées au contexte économique et social cristallisent les perspectives de consommation et représentent une épée de Damoclès pour la croissance économique du pays dans les mois à venir.
En revanche, l’activité locative reste dynamique sur Paris et les principales métropoles régionales, même si la fréquentation semble ralentir progressivement depuis le début de l’année, et ce, sur toutes les typologies de commerce.
« Les enseignes qui souhaitent sécuriser leurs emplacements avant l’ouverture des Jeux Olympiques entament leur sprint final. Le compte à rebours est en marche, notamment chez les enseignes de Sport qui se positionnent sur le créneau des moyennes et grandes surfaces et stimulent encore pour un temps l’activité locative des centres-villes. » commente Christian Dubois, Head of Retail Services France.
L’optimisme renait du côté du marché de l’investissement avec un total investi de 1,3 Md € : une nouvelle performance exceptionnelle pour un 1er trimestre, à peine 12% de moins que le record historique du T1 2022. Ce résultat positionne le segment des commerces juste en-dessous du secteur tertiaire, avec une part de marché sans précé dent de 40% du volume total investi en immobilier banalisé.
3 opérations d’envergure représentent plus des ¾ du volume de ce trimestre, dont l’acquisition par la foncière suédoise INGKA du centre commercial « Italie 2 » et son extension « Italik ». Cette signature inédite porte ainsi la quote-part des centres commerciaux à 41% et remonte par la même occasion la contribution des investissements internationaux à un niveau proche de ceux d’avant crise (45%).
Vanessa Zouzowsky, Head of Capital Markets Retail ajoute : « Notre équipe a eu le privilège de contribuer à plus de la moitié du volume de ce 1er trimestre, avec entre autres le conseil à l’acquisition d’«Italie2/Italik ». Ce niveau d’activité envoie un message très encourageant aux marchés et l’on ne peut que se réjouir de l’appétit tenace des investisseurs pour le segment des commerces dans le contexte économique et financier actuel. Les prochains mois devraient profiter de cette dynamique, même si les chiffres de la consommation et les conditions de financement conditionnent fortement la nature et le volume des engagements à venir. »